Non habemus papam: Nous n’avons pas de pape par Louis-Joseph Benoit

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Nous avons appris récemment la démission du Pape, Benoit XVI. Déjà s’élèvent les railleries et insultes de plusieurs face à cet événement d’importance internationale. Il semble en effet de bon ton, pour certaines élites, d’exprimer son mépris pour la religion catholique à toute occasion et avec le plus de virulence possible. Souvent ce sont les mêmes personnes qui accusent d’intolérance quiconque remettant en question les valeurs d’autres religions, même lorsque ces dernières vont à l’encontre de nos propres valeurs de société. Nous pouvons tout de même affirmer que, comme nation, le Québec ne peut ignorer et mépriser la religion catholique. Non seulement elle fait partie de notre histoire, mais le fait religieux reste très présent dans notre société.

Même si les églises se sont vidées, la situation de l’Église a un impact sur ce patrimoine architectural. Loin de nous l’idée de dire qu’il faudrait nécessairement y retourner, mais ce serait faire preuve de peu de vision que d’ignorer le fait que le déclin de l’Église entraîne le lent écroulement de bâtiments patrimoniaux pour lesquels nos ancêtres se sont sacrifiés, qui étaient leur fierté et leur a permis d’avoir des lieux communs de rencontre et de solidarité.

D’autre part, qu’on le veuille ou non, le fait religieux, la spiritualité, sont des réalités humaines qui sont là pour rester. Non seulement sont-elles fondatrices de nos sociétés, mais elles restent encore d’une grande importance chez plusieurs de nos concitoyens. C’est ainsi que nous avons vu des gens remplacer un catholicisme peut-être parfois trop fervent par une recherche spirituelle les emmenant vers divers cultes religieux ou sectaires créant bien plus de problèmes pour nos sociétés.

À partir du moment où on accepte que la spiritualité peut se vivre en collectivité, parce qu’il est humain de chercher à vivre avec les autres, on doit reconnaître la place des religions pour occuper cette fonction dans nos sociétés et l’avantage que cette ou ces religions soient enracinées dans leur communauté et institutionnalisées pour éviter les abus. Certains ont beau s’offusquer du sceptre d’or du pape ou de l’opulence des cathédrales européennes, aucun prêtre ne s’enrichit personnellement par sa vocation. À l’inverse, on ne peut en dire autant des sectes ou des mouvements religieux moins encadrées que l’Église catholique, pensons tout simplement aux églises évangéliques et aux « preachers » de nos voisins du Sud.

Finalement, il faut penser aux effets pour le Québec que pourront avoir le prochain Conclave, parce que ce Conclave pourrait élire le premier pape Québécois en la personne de Marc Ouellet. Malgré le manque d’enthousiasme que cela peut susciter maintenant et qu’on aime Ouellet ou non, il faut reconnaître que ce serait la réalisation d’un rêve que plusieurs générations avant nous ont portées. En ce sens, nous invitons le peuple Québécois à suivre et réfléchir à propos des événements qui surviendront et souhaitons les meilleures chances à la candidature du cardinal Ouellet, tout comme une bonne retraite à Benoit XVI.

Louis-Joseph Benoit
Membre de l’exécutif de Génération Nationale

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