Montréal, le 12 juin 2013 - L’organisation indépendantiste d’obédience conservatrice Génération Nationale a fait connaître son appui à la Fédération de Soccer du Québec (FSQ) dans sa décision d’interdire le port du turban, une affaire qui n’est pas sans rappeler l’incident survenu en 2007 alors qu’une jeune fille de 11 ans avait été exclue d’une partie pour avoir voulu garder son hijab.
Le conseil exécutif de Génération Nationale souhaite également que l’exclusion de la Fédération par l’Association Canadienne de Soccer (ACS) n’entraîne pas de recul sur sa décision : « L’égalité devant nos règles communes doit primer sur la religion de tous et chacun. Nous espérons que la Fédération fera preuve de fermeté et qu’elle maintiendra sa décision de faire respecter un même règlement pour tous », a déclaré le président du mouvement, Simon-Pierre Savard-Tremblay.
Génération Nationale dénonce également ce que son exécutif considère comme « la prise en otage de jeunes joueurs de soccer par certains parents ainsi que par des organisations proches ou sympathiques à la Word Sikh Federation, qui se drapent dans l’étendard d’une tolérance à sens unique. » « Pour nous, il s’agit clairement ici d’une tentative de déstabilisation, une fois de plus, du tissu social et des aspirations de la nation québécoise », a ajouté M. Savard-Tremblay.
M. Savard-Tremblay, se réjouissant de l’appui de la première ministre Pauline Marois à la Fédération, a également fait savoir que son organisation souhaitait que le débat identitaire advienne également sur le terrain politique : « Nous voyons une fois de plus la différence fondamentale entre le Canada, qui baigne dans l’idéologie néfaste du multiculturalisme, et le Québec, qui veut réaffirmer ses valeurs et sa culture nationale. Il faut désormais qu’un tel bras de fer ne se limite plus au sport et advienne entre Ottawa et notre gouvernement national, celui du Québec, lequel a le devoir de défendre notre identité ».
Le président de Génération Nationale a tenu à rappeler les différents litiges survenus dans le milieu du sport et touchant la fibre nationaliste des québécois : « De Maurice Richard aux affaires Dave Johnson et Don Cherry, en passant par les discriminations salariales dont ont été victimes les joueurs de hockey québécois, l’exclusion de la FSQ par l’ACS s’inscrit dans la continuité, celle du mépris envers le Québec et ce qu’il est profondément », de conclure M. Savard-Tremblay.